Les tendances observées à l’Opti Munich font clairement écho à ce qui a été vu au SILMO, à l’automne dernier, « Pas de bouleversement, constate Dominich Cuvillier, spécialiste des nouveautés en lunetterie et intervenant régulier de notre rédaction dans ce domaine.
« En optique comme en solaire, le salon allemand vient confirmer les impressions du salon parisien. Ce qui domine pour les femmes, ce sont toujours les grands volumes travaillés dans un esprit de sophistication », résume-t-il. Voilà pour les signaux forts, comme disent les chasseurs de tendances. Mais qu’en est-il des signaux faibles, c’est-à-dire des tendances émergentes ? Notre collaborateur voit pondre une recherche de minimalisme, qui touche presque à l’épure. Point commun dans les deux cas : le souci poussé du design. « Approche maximaliste ici ou volonté d’économie là, à chaque fois cela se traduit par une volonté de réelle créativité. EN ce qui concerne le minimalisme naissant, je pense que cela traduit des préoccupations environnementales : Faire mieux avec moins », dit l’observateur des tendances. Il relève également de façon plus générale, que les produits féminins gagnent en expressivité. Pourquoi ? « Il faut croire que la reprise en main, par les maisons mère (les groupe de luxe Kering, LVMH… ndlr), des marques de mode et des griffes jusqu’alors produites sous licence, se traduit par plus d’identité », suggère Dominique Cuvillier.
Toujours selon l’intéressé, ces produits plus typés contrecarrent cette uniformité qui a pu caractériser le marché féminin il y a quelques années. Et M. Cuvillier d’avancer aussi un autre élément de compréhension : « cette visibilité du produit plus marqué s’explique aussi par le fait que les femmes, bien plus que les hommes, ont pleinement intégrer la dimension accessoire de l’objet lunettes. Elles sont autrement plus réceptives que les hommes à la personnalité, disons, des modèles. Elles ont fait et feront de plus en plus des lunettes un véritables outil d’expression ». En clair, au même titre que tout autre accessoire – bijoux, montres, foulards, chaussures, etc. – les binocles font pleinement partie de leur vestiaire ; Ce n’est pas qu’on se le dise un objet secondaire. Les femmes fonctionnent souvent à l’affectif. La notion d’envie est chez elles un levier d’achat réel. ». Aux opticiens donc de donner l’envie d’avoir envie … Comme le chantait Johnny.
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